En route pour Coimbra, nous prenons l’autoroute indiquée
gratuite sur la carte Michelin.
Pas de barrières de péage, nous descendons vers le sud en
traversant les vignobles du Haut-Douro (d’où vient le vin de Porto)
Pause déjeuner sur une aire ensoleillée, et nous sommes
interpellés par 2 agents, qui nous expliquent –gentiment- que l’autoroute est à
péage –électronique- depuis décembre 2011, et qu’il faut payer le trajet
réalise (+ de 25€ et une amende ?) ou bien acheter un forfait 3 jours (pour 20€), qui d’ailleurs n’est
valable que sur une partie du réseau, que se partagent plusieurs sociétés
d’autoroutes.
Nous prenons l’option forfait, tout en faisant remarquer
l’absence d’infos, tant à la frontière qu’à l’entrée de l’autoroute !
Effectivement, en cours de route, nous reconnaissons sur des
portiques les caméras qui contrôlent les plaques des véhicules !
Le lendemain, nous nous garons sur le parking gratuit (selon
le guide vert Michelin, et là, c’est vrai, mis à part les mendiants qui tentent
(en vain) de nous soutirer des euros au motif qu’ils nous ont indiqué une place
libre !), et gagnons la vieille ville par le pont de Santa Clara où flotte
le drapeau de la cité
Nous pénétrons par la porte de l’Almédina (vestige
musulman), et croisons, en remontant les rues, une statue (la Tristana), des
Jeans pots de fleur (emblème d’une République, on y reviendra), des
escaliers : les Quebra-Costas (brise-côtes)
Plus haut, la Sé Velha (vieille Cathédrale), fortifiée, car
située à la frontière des mondes chrétien et musulman, au moment de son
érection, en 1140
Un arbuste, et sur le mur derrière, non pas son ombre, mais
sa jolie reproduction en collage de papier !
Au coin de la rue Matematica, une République, maison d’étudiants subventionnée
par l’Université et autogérée en
colocation par un groupe d’élèves souvent originaire de la même région. (ici, les Corsarios dos Ilhas, dont le logo
vaut le coup d’œil !)
Déjeuner ‘’Portugais de Base’’, dans un petit resto d’une
rue perdue (rua da Louça), avec soupe, plat de viande ou poisson, dessert,
boisson et café pour 6,50€ !
Au dehors, le soleil est apparu sur l’église de Santa Cruz,
élevée à la Renaissance, et abritant les tombeaux des 2 premiers rois
portugais, Alfonso Henriques (1128-1185)
et Sanche 1er (1185-1211)
Nous reprenons notre ascension vers la ville haute, beaux
immeubles Art Nouveau du début du 20ème
Enfin, l’université.
D’abord, les bâtiments récents (nouvelles disciplines, afflux
d’étudiants)
Puis le cœur historique de l’établissement supérieur,
installé en 1537 dans le palais Royal, siège du Royaume de 1139 à 1255 (avant
son transfert à Lisbonne)
Nous sommes accueillis par un étudiant (en Anthropologie),
en grande tenue officielle (costume noir, Cape noire brodée des écussons de sa
discipline et de sa République), et qui arrondit ses fins de mois en vendant une
jolie brochure + DVD su r l’Université.
Dans la grande cour intérieure, la tour de l’Horloge
(appelée Cabra –la Chèvre ou la Salope- car sa cloche réveillait les étudiants
le matin à 7h00) , est reliée par la Via
Latina à la Faculté de Droit, dont le Fronton central abrite la Justice et la
Ville de Coimbra, devisant sur le sort des étudiants ?
Certaines salles de cours (pleines !) donnent sur
l’ancien Patio de la Reine (bruyant !)
Puis nous visitons les joyaux de l’Université : La
Bibliothèque Joanine (300.000 volumes en latin et Français surtout, accumulés
depuis le 16ème siècle , dans une salle immense aux boiseries
précieuses chargées d’Or), et la Salle des Capélos, ou les doctorants venaient
–et viennent toujours- à leur petite table, soutenir leur thèse face au Jury,
et devant le recteur, le public, et les touristes éventuels déambulant dans la
galerie supérieure !
Une pensée émue pour eux !
Du toit de l’Université, belle vue sur la vieille ville, les
écoles et collèges préparatoires, et les logements des étudiants.
Nous rentrons par le jardin Botanique, créé par le Marquis
de Pombal au pied de l’institut de Botanique, comme il se doit !
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