1 – AVILA
A 1131
mètres d’altitude, AVILA, rendue célèbre par les extases
de Thérèse, canonisée en 1622, est reconquise sur les Maures dès 1085 par le
roi Alphonse VI, qui fait ériger ces magnifiques remparts, enserrant la ville, hauts de 12m, longs
de 2.500m, flanqués de 88 tours, et d’un état de conservation remarquable
En ville, des palais moyenâgeux austères en granit gris, et
toujours ces superbes boites à lettres !
Près de la Puerta de Carmen, le restaurant ‘Meson del
Rastro’ nous offre un repas Castillan : la soupe est du style ‘Paysanne’,
mais la crème dessert ‘Natillas’ nous réjouit les papilles
Les remparts reposent en versant Sud sur un socle rocheux, et, du pied comme du haut de la muraille, on imagine la difficulté pour d’éventuels assaillants qui ne vinrent jamais !
Né en 1683 à Versailles, Philippe, 2ème fils du
Grand Dauphin et petit-fils de Louis XIV et Marie-Thérèse, infante d’Espagne,
hérite contre toute attente en 1700 de l’Empire Espagnol, devient roi sous le
nom de Philippe V, et fait édifier près de Segovia, capitale du Royaume, le
Château de la Granja, sur le modèle de Versailles
Dans les jardins, paysagistes et jardiniers français créent
bosquets, allées, cascades et bassins à la manière versaillaise ! (bassin
de la cavalcade, statues d’Apollon et Minerve)
Et toute bonne visite passe par une étape au restaurant, et
encore des Natillas au dessert !
La route se poursuit jusqu’à :
3 – SEGOVIA
La ville ancienne, perchée sur un éperon rocheux, a conservé
intact l’aqueduc romain qui l’alimentait en eau.
La maison de los Picos, aux pointes placées en façade par
Inigo de la Hoz pour empêcher un impertinent jeune homme de rejoindre sa fille.
Peine perdue, la fille est enceinte, et le jeune homme, avant de prendre la
poudre d’escampette, révèle qu’il n’est autre que le fils d’un dignitaire
arabe, autrefois fait prisonnier et torturé par Don Inigo, et qu’il n’a fait
que venger son père.
Sur la plaza Medina del Campo, l’église de San Martin du 12ème
, entourée sur 3 côtés d’une galerie marchande (déjà, à l’époque !) et la
tour des Loyola, symbole de la puissance de la famille du marquis, évoque le
passé aristocratique de Segovia.
Plus loin, la cathédrale, construite sous le règne de
Charles Quint, après la destruction de la précédente lors du soulèvement des Comunéros en 1521 (en 1520, Charles 1er
d’Espagne, couronné en 1517, est proclamé empereur du Saint-Empire Romain et
Germanique et devient Charles Quint. L’abandon du royaume, l’entourage flamand
du nouveau souverain, la levée de nouveaux impôts, et son alliance avec
l’aristocratie terrienne sont les causes invoquées de la rébellion des villes
bourgeoises et commerçantes, sous l’impulsion de Juan de Padilla de Tolède, Francisco
Maldonado de Salamanque et Juan Bravo de Segovia. Mais leurs troupes sont
écrasées en 1521 et leurs chefs décapités à Segovia
Au bout de l’éperon où est installée la ville s’élève
l’Alcazar, construit au début 13ème par Alphonse X le sage (roi de
Castille), complété au 15ème , et utilisé comme prison pour les
pirates capturés au large de Tunis au 18ème
A côté, l’important laboratoire de chimie installé ici au 18ème,
et où le chimiste angevin, Louis Proust énonça en 1808 sa loi sur les
proportions définies.
Fin de la visite à la nuit tombée, en repassant par la Plaza
Mayor (et les bornes à Vélib), et l’aqueduc, avec nos achats (un
porte-parapluie, la météo nous a inspiré !)
4 – L’ESCORIAL
Le Monastère royal de El Escorial a été construit de 1563 à
1584, en 21 ans seulement, pour commémorer la victoire de Philippe II sur les
français en 1557, à Saint-Quentin (Aisne). C’est à la fois un monastère, un
palais, un panthéon, érigé dans un quadrilatère de 206m de long sur 161m de
large, situé dans un splendide cadre naturel, sur le versant sud de la sierra
de Guadarrama.
Dans le palais au-delà des appartements de Philippe, la salle des Batailles, où des fresques illustrent
la prise de Gravelines et bataille de
Saint-Quentin, la Bibliothèque où
l’on est surpris par la présentation des livres (40.000), dont le dos est
tourné vers l’intérieur (pour des raisons de conservation), et le Panthéon des Rois, où sont enterrés
tous les rois d’Espagne depuis Charles Quint , dans des sarcophages de Marbre
et de Bronze, avec les rois à gauche et les reines mères à droite. Il reste encore 2 places au dessus de la
porte ; qu’en pense Juan Carlos, actuel roi d’Espagne ?
A quelques kms de là, sur le versant opposé de la vallée, la
chaise de Philippe II, taillée dans un gros bloc, d’où il surveillait
l’avancement du chantier qui fut l’œuvre de sa vie et contribua à vider les
caisses royales.
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