jeudi 31 mai 2012

Zaragoza, palais arabe, églises chrétiennes, dynamisme moderne

D’Aranjuez à Saragosse, l’Aragon est un plateau desséché couvert d’une végétation parcimonieuse. Au Bord de l’Ebre, Saragosse jouit d’une position privilégiée et est riche d’une histoire millénaire.
Au cœur de la ville, la place centrale del Pilar est dominée par les tours et les coupoles de la Basilique del Pilar, premier sanctuaire marial d’Espagne.

 
Devant la Lonja (bourse), les enfants du pays : GOYA et une aragonnaise.


 
Devant la basilique aux piliers massifs, un globe terrestre dessinant les terres de langue espagnole, en hommage à l’Hispanidad, fêtée le 12 Octobre, jour de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb

 
A l’autre bout de la place, la Cathédrale (Seo) gothique, aux cinq hautes nefs et au retable sculpté par des artisans germaniques



 
A l’écart du centre, sur une butte, l’Aljafaria, Palais-forteresse arabe du 11ème siècle, remanié dès le 12ème puis au 15ème par les rois catholiques
 
A l’intérieur, nous sommes surpris par la délicatesse des arcades et des stucs ornant les 4 faces du Patio, érigé il y a 1000 ans  par Abu Yafar Al Muqtadir, surnommé Jafar, d'où le nom du palais



 
Le 1er étage, en gothique flamboyant et aux somptueux plafonds,  nous transporte 4 siècles plus tard, à la cour des rois catholiques, et le blason d’Aragon expose l’arbre de vie, le bleu de l’eau, les multiples visages de la diversité de ses peuples, les bandes droites de la rectitude.






Enfin, rassasié de monuments, nous partons déjeuner au Parque del Agua, hérité de l’exposition internationale de 2008, où l’eau montre son importance tant le lieu est desséché par le soleil brûlant !


Tolède aux trois cultures et les jardins d’Aranjuez

La vieille ville, enserrée à l’intérieur de murailles de l’époque arabe, recèle au fil des ruelles  un enchevêtrement d’églises, mosquées et synagogues, qui dévoile le mélange opéré au moyen-âge entre ces trois cultures
 
La cathédrale, dont la construction s’est étalée de 1227 à la fin du 15ème , laisse apparaitre tous les stades du gothique espagnol,


 
La synagogue del transito, construite au 14ème siècle,  à la période chrétienne, surprend par sa décoration mudejar, inspirée par des artisans arabes
La synagogue de santa maria, datant du 12ème, époque arabe, a gardé l’aspect d’une mosquée de type almohade
Ces deux bâtiments transformés en églises en 1492, quand Isabelle la Catholique expulsa les juifs d’Espagne


 
La calle Cervantès, où trône sa statue, mène au  Musée de Santa Cruz, installé dans l’ancien hopital du 16ème siècle, à l’élégant patio.


 
Dans ses collections, une Vierge en bois à la peinture préservée, une tapisserie (flamande) des Astrolabes à la composition originale, et une quinzaine de toiles d’El Greco, dont cette Assomption au lyrisme baroque.

 
Quittant la vieille ville par la Puerta del Sol, un tour en voiture sur la rive opposée du Tage, nous permet d’apprécier le site de la ville depuis les cigarralès, vastes oliveraies en vis-à-vis de Tolède

 
Aranjuez, devenue au 18ème siècle la     résidence d’été de la cour royale des Bourbons d’Espagne, est surtout remarquable par ses jardins, chantés en particulier par Rodrigo, dans son concerto d’Aranjuez
Le palais royal est situé au bord du Tage, à 5 minutes du camping en vélo !

 
Le jardin de la Isla est un oasis de fraicheur, agrémenté de bosquets et de nombreuses fontaines (Bacchus, Diane)


 
Au bout du Jardin à l’anglaise du Prince, la Casa del Labrador (laboureur), est un pavillon de chasse luxueux, où nous fûmes hélés par le cri d’un paon !


vendredi 25 mai 2012

Caceres, ville des conquistadores ; Monfragüe, forêts et vautours

Ici, les murailles arabes du 11ème siècle protègent les maisons seigneuriales gothiques et Renaissance, aux façades austères, mais s’ouvrant sur des patios et des jardins, maisons élevéespar des conquistadores revenus enrichis des Amériques, tel Juan Cano de Saavedra ayant épousé la fille du roi Aztèque Moctezuma




 
Le Musée de Caceres abrite des vestiges Mégalithiques, romains, Wisigoths


 
Il est situé dans le palais des girouettes, occupant l’emplacement de l’ancien Alcazar arabe, dont subsiste, en sous-sol, la citerne toujours alimentée par l’eau ruisselant de la toiture

 
Egalement, une très intéressante exposition sur une figure née non loin de la révolution portugaise des œillets (25 avril 74), révolution pacifique menée par des militaires démocrates et désabusés par des guerre coloniales anachroniques.

 
Nous regagnons la ville moderne par la Plaza Mayor, puis la Plaza de Concepcion, où semble  sur le point de s’élancer un couple de danseurs de ‘’Jota’’


 
L’après-midi, nous allons en la voiture à Villarreal de San Carlos, centre d’information du Parque Nacional de Monfragué, où règne une garrigue de cistes, genêts, lavandes, et surtout une riche faune sauvage de vautours, d’aigles, de lynx et d’ongulés (cerfs, chevreuils, etc..)
Nous partons (tard !) pour une randonnée de 3 heures annoncées, sur un sentier ensoleillé qui domine le Tage, et nous dérangeons une biche qui broutait sur le chemin !



 
Arrivés à Tajadilla, encore des biches dans leur piscine, et surtout, une dizaine de vautours, tournoyant au dessus de nous ( ! ?) et vers la falaise où piaillent leurs petits.



 
De retour, la falaise où nous étions est effectivement bien loin ; 3h30 de marche au soleil, c’est vraiment une belle randonnée (on est crevés !)


Sur la route du retour, le Salto del Gitano, piton rocheux où nichent d’autres vautours.
Une belle lumière en cette toute fin de journée