samedi 19 mai 2012

Lisbonne d’hier et d’avant-hier !

La ville s’étage en amphithéâtre sur 7 collines, nous l’avons testé pour vous !
Depuis le quartier central de la Baixa, au bord du Tage, l’élevador de Santa Justa, construit en 1901 par un disciple d’Eiffel nous hisse à 32m de hauteur au quartier du Chiado.

 
L’église des Carmes expose sa carcasse à ciel ouvert, dans l’état où l’a laissée le tremblement de terre de 1755, et sur la place des Carmes, la garde républicaine monte la garde !

 
Ce quartier ancien, branché et piétonnier, abrite des cafés historiques (A Brasileira, où le poète Fernando Pessoa est revenu s’installer à l’une des tables de la terrasse, pensif dans son habit de brouze), et rend hommage au poète épique Luis de Camoès (Lusiadas), dont la statue est entourée par les navigateurs portugais ; par ailleurs cette place fut l’un des théâtres de la révolution des œillets du 25 Avril 1974, lorsque les capitaines, ayant pris la caserne ou siégeait la présidence du conseil, furent escortés par la population pour y fêter la liberté retrouvée.

 
Du haut du Chiado, les rues descendent vers le Tage, parcourues par l’antique ‘’Electrico’’ (tramway jaune) et même un curieux funiculaire, l’élevador de Bica


 
passant devant Adamastor, ce géant mythique qui, dans ‘’les Lusiades’’ de Camoès, terrorisait les marins  et fut vaincu par le navigateur Bartoloméo Dias, premier à dépasser le Cap des Tempêtes (devenu depuis Cao de Bonne Espérance), nous descendons –à pied- par la calçada Santa Catarina vers les quais, et c’est le tram –moderne et climatisé- n°15 qui nous emmène au quartier de Belem.

 
Le monastère des hièronymites, du n16ème siècle,  témoigne de l’afflux des richesses rapportées à Lisbonne par Vasco de Gama et les grands navigateurs.  La blancheur de la pierre nous éblouit au moins autant que la profusion des décorations

 
Dans l’église, nous croisons le cours de catéchisme, et dans le cloitre, le bananier porte ses fruits !

 
Ce Monastère abrite également le musée de la Marine : dans l’entrée trône Henri le navigateur, devant la carte des voyages de Christophe Colomb, Vasco de Gama, etc..
 
De splendides maquettes de Caravelles, de Galions, et aussi de simples bateaux de pêche


 
Et aussi en vrai grandeur : barques colorées, et la galère royale, dont la dernière sortie, en 1966, fut pour Elisabeth II, the Queen !




Encore quelques pas sur les quais aménagés en jardins, et c’est la tour de Bélem
Construite en 1515 au milieu du fleuve, elle avait une fonction défensive et faisait payer les taxes aux navires. En raison du déplacement du cours du fleuve au moment du tremblement de terre de 1755, elle est maintenant au bord d’une plage !
Ce bijou architectural est orné de loggias évoquant Venise, et de dômes rappelant le Maroc
Sur la terrasse devant le donjon, face à la mer, une élégante statue de N-D du Bon-Succès
La tour compte 5 étages, se termine par une terrasse, et un seul escalier en colimaçon ; attention aux croisements de touristes !




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